En plus des salades cultivées par les maraîchers dans la plaine, de nombreuses espèces sauvages peuvent être consommées en hiver et au printemps, en salade, c’est-à-dire crues, accompagnées d’un peu de sel et d’huile d’olive.
On les récolte au stade de rosette, avant la fleur, comme le pissenlit qui en est l’exemple le plus connu. Mais bien d’autres, dont la consommation relevait traditionnellement de ressource de disette et de cure dépurative, constituent un mesclun délicieux, aux vertus multiples et si joli à regarder : la pimprenelle au goût de noisette, les fausses roquettes à la saveur piquante, les crépides plus amères, la laitue Saint Joseph et la feuille de coquelicot, toutes deux très douces, la laitue vivace aux feuilles croquantes qui pousse sur les terrains secs du contre-canal. Les fleurs jaunes ou blanches de la fausse roquette, violettes de mauve et de violette, orangées du souci ou blanches du robinier faux-acacia ajoutent leurs touches colorées au fil des saisons...
La reconnaissance des plantes sauvages est parfois délicate, il est souvent nécessaire au début de se faire accompagner par un connaisseur qui expliquera les finesses de la détermination. D’autres plantes comestibles facilement reconnaissables émaillent la Plaine de l’Abbaye, comme l’ortie, le houblon, le chénopode blanc, les patiences ou a mauve ...
Magali Amir, ethnobotaniste
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