Les ornithologues et amoureux des oiseaux apprécieront ce compte-rendu très précis rédigé par Monique Bout et relu par Bruno Grenier, à qui l'on doit également les très belles illustrations.
Cette saison se caractérise par l’absence de chants ou presque car nous ne sommes pas en période de nidification. Mais il y a des exceptions et la plus importante est le rougegorge. Il se remet à chanter mi-septembre. Cet oiseau très territorial est également migrateur partiel : nos oiseaux sédentaires qui étaient bien tranquilles voient arriver vers le 15-20 septembre une masse de migrateurs venant d’Europe du nord et de l’est. Tout ce petit monde reconstitue alors des territoires avec comme arme le chant. Du coup, actuellement, on n'entend que lui dès qu’il y a des arbres et des buissons.
Nous n’aurons pas eu à le confondre avec la fauvette à tête noire, totalement aphone actuellement et qui elle, forme actuellement des bandes très mobiles à la recherche de fruits.
Une autre exception à l’absence de chants mais moins fréquente est la bouscarle de Cetti, petite fauvette des marais au plumage brun. Son chant est une explosion pétaradante.
Nous aurons entendu une autre fauvette (mais seulement son cri d’alarme), typiquement méditerranéenne, la fauvette mélanocéphale, strictement sédentaire.
Les mésanges sont actuellement plutôt discrètes. Nous aurons aperçu quelques charbonnières et bleues.
Les étourneaux sansonnets. Nous sommes habitués à les voir en nuages car ce sont des oiseaux grégaires. La nuit, ils sont dans de véritables dortoirs dans les grands arbres. En automne ils sont bruns foncés tachés de blanc. C'est l'oiseau le plus commun dont le chant très varié.
Les trois pics : vert, épeiche et épeichette. Le pivert se nourrit avant tout de fourmis, les deux autres d'insectes parasites des arbres. En ce moment ils sont discrets, ceux que l'on voit actuellement sont souvent des jeunes qui sont en période de dispersion. Le pic épeiche tambourine, c’est son chant. Nous en avons entendu un mais c’est exceptionnel en automne.
Les merles noirs qui sont sédentaires sont moins actifs en cette période, et plus discrets, ils se cachent.
La grive musicienne est migratrice partielle. Absente au printemps et en été (non nicheuse), elle vient chez nous depuis des régions plus au nord en automne. Son ventre est blanc tacheté de noir. Elle se nourrit d'escargots, de limaces…
La huppe : Nous en avons parlé mais sans la voir car elle est visiteur d’été. Elle nous quitte début septembre, mais elle migre de mois en mois et certaines commencent à hiverner dans l’extrême sud de la France.
La pie bavarde, un oiseau polyvalent car elle peut aussi bien se nourrir de déchets, d’insectes, de graines que de petits oisillons. On pourrait la considérer comme nuisible, mais elle a un rôle de nettoyage et de prédation. C'est un corvidé dont le cri est désagréable.
Le pinson des arbres : fringille au vol ondulé, oiseau des bois et forêts en été, migrateur partiel qui hiverne dans des lieux ouverts en grand groupes. Le plus commun en automne et hiver.
Les tourterelles : la turque que nous avons vue, inféodée aux lieux habités par les hommes – la tourterelle des bois quant à elle est un oiseau des champs, visiteur d’été en très forte diminution à cause des pratiques agricoles et de la chasse. Il s’agit de columbiformes, comme les pigeons ramier, très commun, migrateur partiel (actuellement des vols importants du nord au sud) et le pigeon domestique, venant d’Avignon pour se nourrir dans les champs.
Nous avons parlé du rossignol, qui nous a quitté début septembre pour l’Afrique ; Il ressemble à un rougegorge géant sans le rouge ; Il lui est très proche et comme lui à de gros yeux adaptés à une vie cachée dans les buissons sombres.
Le bruant zizi, dont nous avons entendu le chant : une trille régulière et monotone, puis nous en avons vu plusieurs. Un oiseau typique des lieux ouverts : champs, vergers.
La corneille noire, vit en couple la plupart du temps et se déplace peu sauf parfois en hiver ou elle peut se rassembler en groupes. En revanche le corbeau freux, au bec blanc, vit en colonie en ville (comme à Avignon) et fréquente les zones ouvertes et agricoles pour se nourrir, d’où des déplacements quotidiens.
Le geai entre en compétition avec l'écureuil pour les glands à l’automne. C'est un forestier. Il
est reconnaissable à son croupion blanc. Il a le même vol que la pie, dont il est très proche.
Les choucas des tours vivent toujours 2 par 2 dans le groupe auquel ils appartiennent. Reconnaissable à son œil blanc. Ils se nourrissent de toutes sortes de nourriture et nous l’avons vu venir manger des glands du chêne rouvre comme les autres corvidés. Ils nichent en collectivité dans des falaises, des haies de platanes ; Ils sont cavernicoles.
Les fringilles sont un groupe d’oiseaux principalement granivores (bec conique) dan le vol est onduleux ; Outre le pinson déjà cité, on y rencontre des oiseaux communs dans la Plaine : chardonnerets, verdiers, serins cinis et en hiver parfois les tarins des aulnes.
Nous avons aperçu un héron cendré, non nicheur, il fréquente le contre-canal.
Le faucon crécerelle est présent dans la Plaine (un ou deux couples). C’est le rapace le plus courant. Il se distingue bien par sa petite taille, sa couleur rousse, son vol parfois sur place (saint-esprit).
La poule d’eau a été juste entendue. Elle vit dans le contre-canal.
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