Le Frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax Lepeletier - 1836
Originaire d’Indonésie, cet insecte est détecté pour la première fois dans le Sud Ouest de la France en 2004. Long de 20 à 25 mm pour les ouvrières, jusqu’à 30 mm pour les reines, Vespa velutina est un peu plus petit que son cousin européen Vespa crabro. On le reconnaît aussi à son thorax entièrement brun noir velouté et à ses segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune orangé. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé. Les pattes brunes, sont jaunes à l’extrémité. La tête est noire et la face jaune orangé. Cette espèce exotique est impossible à confondre avec l’espèce de frelon vivant en France, le Frelon d’Europe, qui a le corps taché de roux, de noir et de jaune et l’abdomen jaune rayé de noir.
Ce frelon nidifie sous abris aérés, dans la frondaison des arbres et exceptionnellement dans les creux des murailles, souvent proche des points d’eau. Le nid est de forme quasiment sphérique et atteint souvent plus de 40 cm de diamètre et 60 cm de haut. Le nid est difficile à repérer tant qu’il y a des feuilles sur les arbres.
Comme le Frelon européen, le Frelon asiatique a un cycle de vie d’un an. C’est vers la fin d’été que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles sont les seules à hiverner tandis que les mâles, les dernières larves et ouvrières meurent. En hiver, les nids sont vides. Les femelles reproductrices passent l’hiver à l’abri dans la litière des trocs pourris et dans des anfractuosités souvent proche des maisons. C’est tôt au printemps, à partir de début février que les reines du Frelon asiatique sortent de leur hibernation. Elles ne sont pas toutes fécondées.
En France, tous les observateurs s’accordent sur le fait que Vespa velutina n’est pas agressif et qu’il est possible d’observer son nid à 4 ou 5 m de distance sans risque. Les rares personnes piquées l’ont été en tentant de détruire un nid ou en touchant une ouvrière par inadvertance. La piqûre n’est pas plus douloureuse que celle d’une guêpe mais les personnes allergiques au venin d’Hyménoptères doivent bien sûr rester très prudents.
Depuis l’été 2006, certains apiculteurs dans le Sud Ouest s’inquiètent de voir leurs ruches plus régulièrement et plus fortement attaquées par cette espèce que par le Frelon européen. Selon les observateurs, ce frelon se positionne en vol stationnaire à l’entrée des ruches, prêt à fondre sur les abeilles chargées de pollen pour les tuer en leur coupant la tête avec ses mandibules puissantes et entrainées.
On commence à observer des comportements défensifs qui apparaissent chez certaines abeilles domestique.
En région Aquitaine on a pu observer des prédateurs naturels des nids de Vespa velutina. En période de déclin de la colonie (hiver) des pies verts et des geais ont été vus pillant des nids, et des mésanges mangeant les dernières larves.
Proche de chez nous, dans le Gard, la présence de Vespa velutina s’est avérée. Des foyers ont été localisés en 2008 à St Laurent le Minier, St Jean du Gard, La Salle et à Mons près d’Alès.
Que faire ? Avant tout, il faut bien savoir que nous ne savons pas grand chose et donc rester attentif, s’informer et informer, agir en esprit coopératif.
Tout en sachant que deux campagnes de piégeage dans les départements du Sud Ouest n’ont pas eu l’effet escompté, la question des pièges est posé pour un usage restreint.
C’est entre février et mars, quand les jeunes reines commencent à construire une nouvelle colonie, qu’on peut les capturer avec des pièges. A partir de début mai le Frelon européen se réveille aussi et il faut arrêter le piégeage. Le Frelon européen fait partie de notre biodiversité.
Sur internet existent plusieurs sites qui donnent des plans pour fabriquer un piège simple faite la plupart du temps avec des bouteilles plastique. Ces modèles correspondent en gros au modèle de G. Dumas (disponible par Gérard Vallet, membre de notre association) ou au modèle publié sur le site
Ces pièges élaborés entre 2007 et 2009 sont dit "sélectif". Après consultation d’une bonne dizaine de sites, nous constatons que la sélectivité n’est pas assuré. Il est conseillé d’utiliser ces pièges uniquement proche des ruches menacées et que dans les régions ou on a constaté la présence du Frelon asiatique. Les pièges doivent être contrôlés si possible tous les jours pour libérer les insectes autres que le Frelon asiatique.
Pour le préciser : ces pièges testés entre 2007 et 2009 sont expérimentaux, vous devez vous tenir informé des évolutions indispensables. Il ne faut pas plus détruire la biodiversité avec les pièges que ne le ferait les frelons d’Asie eux mêmes.
Nous manquons pour l’instant de recul et de connaissance pour confirmer ou infirmer l’importance du danger de Vespa velutina pour l’apiculture. Son attaque des butineuses et plus précisément des récolteuses de pollen peut nous faire craindre dans l’avenir une cause supplémentaire d’affaiblissement des colonies d’abeilles.
Vespa velutina étant un prédateur de l’abeille domestique et d’autres Hyménoptères sociaux, son acclimatation et son expansion en France nécessitent dès aujourd’hui la réalisation d’une enquête approfondie ainsi que la mise en place de travaux de recherche appliquée et d’expérimentation en apiculture.
Nous devons admettre que le Frelon asiatique s’est acclimaté facilement dans le Grand Sud Ouest de la France. Il faut s’adapter à sa présence maintenant.
L’essentiel de ces informations a été tirées des sites :
Il est important de signaler les nids que vous trouvez au maire de votre commune.
Il existe aussi des fiches de signalement sur internet :
Pour le Gard signalement par email :
velutina30@gmail.com
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