Le Rhône qui coule à l'Est de Villeneuve n’a pas toujours été le fleuve domestiqué que nous connaissons.
Cours d’eau puissant, il draine à lui seul plus d’eau que l’ensemble des trois autres fleuves français que sont la Seine, la Loire et la Garonne.
A la faveur de crues énormes, il submergeait les parties les plus basses de sa vallée, se créant parfois de nouveaux passages, abandonnant son lit précédent, dans lequel subsistaient soit des sortes d’étangs appelés "lônes" (ou launes), soit de simples trous d’eau que l’on nommait "gours". Entre ces eaux, au fil des décrues ou crues, des îlots naissaient d'autres disparaissaient.
Des documents historiques nous montrent les divagations successives du fleuve qui, ainsi, envahissait certains territoires tout en en créant d’autres par des dépôts d’alluvions sur son ancien trajet. L’histoire de la Plaine de l’Abbaye est toute entière liée à celle du Rhône.
Déambulation de 2 ou 3 km dans la Plaine pendant laquelle David LENOIR retracera les diverses étapes des caprices puis reculs des eaux du Rhône ; c'est ainsi que se créa la plaine devenue d'abord agricole et naturelle puis peu à peu s'y développèrent des zones d'habitation et de loisirs limitées par les lois de l'Etat qui joue son rôle de protection naturelle, agricole, paysagère, sécuritaire et liée à proximité des monuments historiques classés.
