Compte-rendu de la sortie ornithologique du 18 octobre 2025
- Asso Plaine Abbaye
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Le dimanche 18 octobre à 8h, une douzaine de personnes se sont réunis autour de Bruno Grenier pour une sortie automnale. Bruno, membre du COGard (Centre Ornithologique du Gard) et ancien habitant de la Plaine de l’Abbaye, anime gracieusement des sorties ornithologiques depuis plus de dix ans pour Vivre la Plaine de l'Abbaye.
Le succès grandissant de ces sorties montre qu'un public toujours plus large a envie de découvrir les oiseaux. Et comme le bouche-à-oreille fonctionne bien, nous pouvons sans aucun doute attribuer également cet intérêt à la qualité de la prestation.
En cette belle matinée d'automne, nous avons surtout entendu les oiseaux. Il faut dire que, contrairement au printemps, les arbres à feuilles caduques ont toujours leurs feuilles, ce qui rend l'observation des oiseaux plus difficile.
Les oiseaux qui sont les plus visibles dans la Plaine de l'Abbaye et dans nos jardins en général sont les corvidés (pies bavardes, corneilles noires, choucas des tours), les colombiformes (pigeons ramiers ou palombes, pigeons domestiques et tourterelles turques), les merles noirs, et bien sûr les étourneaux sansonnets dont les effectifs sont les plus importants de tous les oiseaux. Ce sont des oiseaux généralistes qui s'adaptent à l’homme et aux changements environnementaux. Les étourneaux migrateurs arrivent en cette saison. Leur langage est très varié, mélange de chants et de cris.
SURTOUT ENTENDUS :
· Beaucoup de rougegorges car ils se remettent à chanter fin septembre. Et surtout, les hivernaux arrivent en cette saison, ce qui fait grimper leur nombre en flèche. Ils fréquentent en hiver tous les milieux, excepté les champs. Leur chant est mélodieux et mélancolique, en accords mineurs,
· Des bruants zizis : chant très caractéristique constitué d’une répétition accélérée, on appelle cela un trille. C'est le seul oiseau des champs qui n'est pas en régression. Il vit dans la Plaine, mais ses effectifs sont sans doute renforcés par des migrateurs,
· Des fauvettes à tête noire (la femelle a la tête rousse) remarquées en automne que par leur cri sec : un « tec » dur et net entendu dans les buissons. Au printemps, l’exercice est de distinguer son chant de celui du rougegorge : Il est aussi mélodieux mais il est en revanche rapide et dynamique (on dirait qu’elle chante en majeur ?). C'est un migrateur partiel. Elle mange des fruits (frugivore), comme les baies bleutées du lierre en hiver,

· La bouscarle de Cetti. C'est une fauvette inféodée à l'eau, elle vit donc dans les ripisylves. On ne la voit jamais ou presque, seul son chant la fait remarquer au printemps mais aussi à l’automne. Il est sonore et strident, même pétaradant !
· Le pivert, par son cri, se rit toujours de nous ! Il chante au printemps et peut être vu au sol car il se nourrit de fourmis,

· Le pic épeiche dont Guilhem nous a montré son nid : un trou dans un arbre,
· Le grimpereau des jardins : il grimpe !
· La mésange charbonnière,

· La fauvette mélanocéphale, typiquement méditerranéenne. Très sédentaire, on la trouve dans les garrigues, les jardins, elle est en croissance car bénéficie du réchauffement climatique,

· Le pouillot véloce, petit hivernant, arrivé depuis début octobre, très furtif, n’arrêtant pas de bouger ses ailes et se manifestant par son cri discret « huit ».
VUS :
· De très nombreux pigeons ramiers en bande parfois accompagnés de pigeons bisets domestiques,
· Quelques tourterelles turques toujours proches d’habitations,
· Des étourneaux sansonnets en bandes,
· Beaucoup de bergeronnettes grises sur les champs fraîchement labourés à la recherche d’insectes,
· Le choucas des tours. A l’automne, il se rassemble en groupes importants et passe leur nuit dans des dortoirs. Il a un vol plus rapide que celui de la corneille,

· Le geai des chênes, corvidé proche de la pie, qui ne s'entend pas très bien avec elle mais comme elle, son vol est laborieux. Par contraste, le pigeon ramier a un vol plus direct.
· Des pies bavardes et de nombreuses corneilles noires,
· Un goéland leucophée. Il y en a toujours quelques-uns dans la Plaine, du côté du contre-canal,
· Deux mouettes rieuses dans le ciel. Elles seront de plus en plus nombreuses avec l’hiver. Nicheuses en Camargue, elles se dispersent le long des cours d’eau en hiver,
· Un épervier d'Europe bien observé cherchant des ascendances thermiques,
· Quelques fringilles bien discrets ce matin : pinson des arbres, chardonneret, verdier et serin cini,
· Les immanquables moineaux domestique près des constructions.
Deux observations assez exceptionnelles :
· Un milan royal volant vers le sud. Il est migrateur partiel, vient de régions montagneuses et boisées come l’est de la France ou l’Auvergne. Il migre vers le sud de la France et l’Espagne,
· Un balbuzard pêcheur, « l’aigle pêcheur », rapace plus grand que la buse, volant comme un goéland. Il se réinstalle en France depuis peu (en Sologne). Il est possible de la voir en migration.
Quelques absents ce matin qui sont forcément présents mais on ne peut pas tout voir :
· Le faucon crécerelle et la buse variable, les rapaces les plus communs,
· Le héron cendré et l’aigrette garzette,
· La poule d’eau,
· Le grand cormoran, qui est pourtant de retour en nombre pour l’hiver,
· Le martin-pêcheur,
· Le pic épeichette, le pic miniature !
· Le troglodyte mignon de plus en plus rare,
· Le roitelet triple bandeau
· Le rouge-queue noir, près des constructions surtout anciennes,
· Le moineau friquet de plus en plus rare
· La mésange bleue et la mésange à longue queue
· La cisticole des joncs.
À l'année prochaine !
Bruno Grenier
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